Sommaire

La vérité sur l'excès de poids
Programmes alimentaires
Les quatre graisses
Les traitements
Recettes
Références scientifiques
La Société Internationale de Morphomédecine
Des livres pour en savoir plus
Espace reservé aux patients du Dr. Panizza


 






Contact:
info@drdidierpanizza.com
OSTEOPOROSE

OSTEOPOROSE

 


1- Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
2- Qu’est-ce que l’os ?
3- Comment évolue l’os au cours de la vie ?
4- Pourquoi sommes-nous tous concernés ?
5- Quels sont les facteurs prédisposants ?
6- Comment fait-on le diagnostic d’Ostéoporose ?
7- Comment prévient’on l’Ostéoporose ?
8- Comment soigne-t’on l’Ostéoporose ?
9- Durée des traitements
10- L’Ostéodensitométrie



1-Qu’est-ce que l’Ostéoporose ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Ostéoporose est caractérisée par la diminution de la masse osseuse et la détérioration structurelle du tissu osseux qui ont pour conséquence une fragilisation de l’os et, par voie de conséquence, une augmentation du risque fracturaire.
L’Ostéoporose est une pathologie dégénérative du tissu osseux

2-Qu’est-ce que l’os ?

Le tissu osseux est constitué de 2 types d’os : l’os cortical qui est compact. Il représente 80 % de la masse osseuse totale, constitue la diaphyse des os longs et l’enveloppe des os plats, en particuliers des vertèbres. L’os trabéculaire qui est spongieux. Il représente 20 % de la masse osseuse totale, constitue la métaphyse des os longs et la partie centrale des os plats.
Le tissu osseux est également constitué d’une matrice organique faite de collagène (90%) et de protéines(10%). Cette matrice est dégradée par des cellules spécialisées (ostéoclastes) et synthétisée par des cellules également spécialisées (ostéoblates).
Ostéoclastes et ostéoblastes assurent le renouvellement de la matrice osseuse pour lui permettre de conserver ses propriétés biomécaniques.

3-Comment évolue l’os au cours de la vie ?

Le pic de masse osseuse est atteint 3 ans après la puberté : c’est la phase de synthèse et de croissance.
A l’âge adulte, l’os est remodélé en permanence par des cycles qui alternent une phase de réorption d’environ 3 semaines et une phase de formation d’environ 3 mois.
La phase de formation équilibre la phase de résorption jusqu’à 30 ans chez l’homme et un peu plus longtemps chez la femme.
Ensuite la masse osseuse diminue lentement chez l’homme de 3 à 5 % tous les 10 ans.
Chez la femme, la perte osseuse s’accélère à partir de la ménopause à cause du manque d’oestrogènes et peut atteindre 40 % vers l’âge de 80 ans (alors que l’homme n’a perdu que 25 % au même âge).
L’équilibre entre résorption et formation osseuse est régulé par des hormones : Parathormone, Calcitonine, Androgènes, Oestrogènes et Progestérone, la Vitamine D, des facteurs de croissances locaux et des Cytokines.
La résultante entre la quantité d’os formé et la quantité d’os résorbé représente la balance osseuse : la négativation de la balance osseuse constitue un processus physiologique, l’Ostéoporose est l’exagération de cette négativation.

4-Pourquoi sommes-nous tous concernés ?

L’incidence de l’Ostéoporose est en constante augmentation depuis une cinquantaine d’années : cela semble surtout du au vieillissement de la population.
La fragilisation des os est associée à un risque fracturaire augmenté, surtout col du fémur, vertèbres et poignets. On estime à 50.000 le nombre de nouveaux cas de fractures du col du fémur tous les ans en France, à 40 à 65.000 ceux de fractures et tassements vertébraux et à 35.000 ceux des fractures du poignet.
Ces fractures sont graves et souvent invalidantes. Elles ont un coût socio-économique élevé.
Leurs conséquences sur la santé risquent bien de s’aggraver considérablement dans les prochaines décennies compte-tenu du vieillissement accéléré de la population.


5-Quels sont les facteurs prédisposants ?

Il existe 3 facteurs de risque pour la survenue d’une Ostéoporose : ils sont liés à l’acquisition du capital osseux et à la diminution de ce capital osseux.
l’acquisition du capital osseux est en grande partie liée à des facteurs héréditaires (environ 50 %). Elle est également fortement influencée par la qualité de l’alimentation de la petite enfance, de l’enfance et de l’adolescence, et l’activité physique.
La perte du capital osseux pourrait être, elle aussi, associée au comportement alimentaire (consommation de café, d’alcool et de tabac) et à une sédentarité excessive. Certains médicaments comme les corticoïdes et certaines pathologies comme le diabète et l’hyperthyroïdie interfèrent avec le métabolisme du calcium et peuvent conduire à des Ostéoporoses secondaires. Chez la femme, la carence oestrogénique liée à la ménopause est le facteur le plus déterminant de la perte de masse osseuse (2 % par an).
Les autres facteurs sont l’âge, l’ethnie (variations importantes), la maigreur, les carences alimentaires

6-Comment fait-on le diagnostic d’Ostéoporose ?

Le diagnostic d’Ostéoporose ne peut être fait que par la mesure de la Densité Minérale Osseuse ou DMO. La technique de mesure s’appelle Ostéodensitométrie, elle est réalisée par un Ostéodensitomètre Biphotonique ou DXA. 
Cette mesure doit être réalisée au minimum sur 2 sites (de préférence le rachis lombaire et le col du fémur) mais la mesure est beaucoup plus complète si elle peut être réalisée sur chaque fémur et sur le corps entier. (densitométrie dual-fémur et densitométrie corps entier).
2 échelles de référence sont utilisées pour apprécier la DMO : le T-score ou comparaison avec la moyenne de référence de l’adulte jeune et le Z-score ou comparaison avec la moyenne de référence de l’adulte du même âge que celui de la personne mesurée.
valeur normale : DMO égal ou supérieur à T-score ou compris entre T-score et T-score – 1 écart type
Ostéopénie : DMO compris entre T-score – 1 écart type et T-score et – 2.5 écart type
Ostéoporose : DMO inférieur à T-score – 2.5 écart-type 

7-Comment prévient’on l’Ostéoporose ?


Par des mesures hygiéno-diététiques et un traitement approprié.

les mesures hygiéno-diététiques : 

Activité physique : l’inactivité physique est un facteur de risque d’ostéoporose reconnu. L’exercice physique a un effet bénéfique sur la DMO : chez l’enfant et l’adolescent, il joue un rôle primordial dans l’établissement du pic de masse osseuse, chez la femme ménopausée, l’exercice ralentit la diminution de la masse osseuse, et chez la personne agée, en plus du bénéfice pour la masse osseuse, l’exercice entretient la musculature, ce qui contibue à maintenir l’équilibre et à diminuer le risque de chute et de fracture. Les exercices les plus efficaces sont ceux qui s’effectuent en supportant le poids du corps, comme la marche, la course, la danse, la montée d’escaliers.

L’apport de calcium doit être suffisant pendant toutes les étapes de la vie : 1300 mg par jour pour les enfants et adolescents, 1000 mg par jour pour les adultes jusqu’à 50 ans et 1200 mg par jour après 50 ans. L’apport de calcium se fait par les produits laitiers, les eaux minérales, les aliments céréaliers complets.


L’apport en vitamine D : S’il est bien connu depuis longtemps qu’une carence sévère en vitamine D affecte gravement la santé de l’os, en revanche on accorde souvent peu d’importance aux déficiences légères en vitamine D, pourtant extrêmement fréquentes et responsables d’une aggravation du risque d’ostéoporose. La vitamine D accroît l’absorption intestinale du calcium et freine son élimination par les urines. En cas d’insuffisance d’apport en vitamine D, l’absorption du calcium par l’os n’atteint pas le niveau adéquat, même si les quantités de calcium ingérées au cours des repas sont suffisantes.
La vitamine D est synthétisée par la peau lorsque celle-ci est exposée aux rayons ultraviolets(UVB) du soleil, elle peut aussi être apportée par l’alimentation. Malheureusement des très petites quantités d’ UVB atteignent la planète au dessus de la latitude 37 entre novembre et février, de plus la faculté pour la peau de synthétiser la vitamine D diminue avec l’âge : à 70 ans, elle n’est plus que de 25 % par rapport à ce qu’elle est à l’âge de 20 ans.
Certains aliments contiennent de la vitamine D, comme les poissons gras, certains sont enrichis en vitamine D comme le lait.
5 à 10 minutes d’exposition au soleil des bras ou des jambes nues 2 à 3 fois par semaine augmente d’une manière significative la production de vitamine D. Une supplémentation alimentaire en vitamine D de 400 UI par jour est suffisante pour un adulte et de 800 UI pour une personne agée ou peu exposée aux UVB.

Les fruits et légumes sont riches en nombreux nutriments qui jouent un rôle important dans la bonne santé de l’os, surtout le potassium, le magnésium et la vitamine K. De nombreuses études épidémiologiques récentes ont montré que la consommation de grandes quantités de fruits et de légumes, particulièrement ceux riches en potassium, est associée à une DMO élevée et à un moindre risque de fracture chez l’adulte agé. Les quantités recommandées sont de 5 portions de fruits et légumes minimum par jour, l’idéal étant probablement de 7 portions pour les filles et les femmes et de 9 portions pour les garçons et les hommes et pour les personnes agées ( 1 portion = 80 gramme ).

L’excès de sel augmente l ‘élimination urinaire du calcium. Il est recommandé de ne pas dépasser 5.8 g par jour.

Le tabagisme et l’alcoolisme sont corrélés à une diminution de la DMO

Le maintien d’un poids normal, symbole d’un équilibre nutritionnel et métabolique.


La prévention médicamenteuse

Dans le cadre de la ménopause, le traitement hormonal substitutif (THS) a été largement proposé pour compenser la carence en oestrogènes et limiter la perte osseuse. En dépit des incertitudes persistantes quant aux risques de ces traitements, de nombreux auteurs considèrent encore aujourd’hui le THS comme la meilleure stratégie préventive contre l’oestéoporose.
D’autres traitements préventifs de l’ostéoporose existent, notamment la calcitonine (qui accroit sensiblement la DMO chez la femme post-ménopausée), la parathormone qui stimule de façon indirecte la formation de l’os et surtout une classe de médicaments appelés bisphosphonates qui augmentent transitoirement la masse osseuse et maintiennent l’intégrité de la micro-architecture osseuse.


8-Comment soigne-t’on l’Ostéoporose ?

Le traitement médicamenteux de l’ostéoporose vise à corriger la fragilité osseuse liée à ce trouble afin de réduire le risque de fracture.
On doit prendre en compte la DMO mesurée par ostéodensitométrie et les facteurs de risque de fracture : âge, ethnie (risque accru dans la population asiatique), antécédents familiaux d’ostéoporose ou de fracture liée à l’âge, tabagisme, consommation excessive d’alcool, sédentarité, nutrition carencée en calcium, manque de vitamine D, anorexie, utilisation de certains médicaments, notamment corticoïdes ou anti-convulsivants.

- en l’absence de fracture : 
Chez la femme : Didronel + Ca + Vit D, ou bisphosphonate (Fosamax, Actonel, ou Protelos) ou raloxifène
Chez l’homme : Fosamax
- en présence d’une fracture de fragilité :
Chez la femme : Fosamax ou Actonel, un nouveau bisphosphote non encore commercialisé en France et indiqué pour les fractures vertébrales, l’Ibandronate, le Raloxifène en cas de fracture du col du fémur, le Protelos en cas de fracture vertébrale ou de hanche, Parathormone en cas de double fracture vertébrale.
Chez l’homme : Fosamax

9-Durée des traitements

La durée d’un traitement par Bisphosphonate, Raloxifène ou Protélos doit être de 4 ans.
Le traitement par Parathormone est de 18 mois.

10-L’ostéodensitométrie

L’ostéodensitométrie ou densitométrie osseuse ou absorptiométrie biphotonique est l’examen de référence pour mesurer la densité de l’os, c’est-à-dire son contenu en calcium.
L’appareil émet un micro faisceau de rayons X en direction de l’os. Une partie de ce rayonnement est absorbée par l’os et le scanner mesure ce qui reste de ce rayonnement après sa traversée de l’os, ce qui permet de connaître sa densité.
La DMO ou densité minérale osseuse est exprimée en grammes d’hydroxyapatite par cm2.
Chaque mesure est comparée à la valeur normale en fonction de l’âge et du sexe et est exprimée en écart type par rapport à cette valeur normale.
La comparaison par rapport à une population normale de même age et de même sexe s’appelle le Z-score.
La comparaison par rapport à une population normale adulte jeune de même sexe s’appelle le T-score.
Si le T-score est compris entre + 1 et – 1 écarts types, la DMO est considérée comme normale.
Lorsque le T-score est compris entre – 1 et – 2.5 écarts types, on parle d’ostéopénie (manque modéré de substance minérale).
Il y a ostéoporose lorsque le T-score est inférieur à – 2.5 écarts types et ostéoporose sévère s’il y a déjà eu fracture de fragilité.
L’ostéodensitométrie est un examen indolore, qui dure environ 20 minutes et qui ne nécessite pas de préparation ou de condition particulière.
Sa seule contrindication est la grossesse.

© Copyright 2002 "Le Juste Poids"